Michel Nedjar : Présences

Du 15 février au 23 octobre 2016

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris

Petit-fils d’une chiffonnière des Puces, fils d’un tailleur, Michel Nedjar fabrique, dès l’enfance, des poupées de chiffons qu’il enterre. La découverte de Nuit et Brouillard, d’Alain Resnais, agit sur lui comme une déflagration. Il s’identifie aux corps des victimes ; ses premières poupées, faites de tissus trouvés dans des poubelles, qu’il plonge dans l’eau, la boue, opèrent comme des rituels de renaissance.

La très importante donation qu’il fait aujourd’hui au mahJ est l’aboutissement de longues années d’échanges qui ont débuté en 2004, lors d’un colloque sur le « schmattès » (tissu de rebut), suivi, en 2005, par la commande d’un théâtre de Pourim intitulé Poupées Pourim, qui inaugura une nouvelle phase dans son œuvre. La découverte du sens profond de la fête des sorts, qui célèbre le sauvetage des juifs d’une extermination programmée, a été déterminante et a donné naissance à une famille de poupées drôles, fragiles, carnavalesques, « réparées ».

Michel Nedjar a choisi des œuvres résumant au mieux son parcours artistique : un nombre important de dessins à l’acrylique, au pastel ; des masques ; des poupées constituées de tissus récupérés ; des « poupées-journaux », composées à partir d’éléments collectés lors de ses voyages.

Le mahJ devient, avec le LaM de Villeneuve-d’Ascq (qui consacrera une rétrospective en 2017 à Michel Nedjar), un des centres de référence de l’œuvre de cet artiste.