Gyöngy LAKY

Gyöngy Laky, est née à Budapest, en Hongrie en 1944. Enfant, elle émigre aux Etats-Unis. Elle vit et travaille à San Francisco.

Après des études supérieures à L’Université de Berkeley en Californie (1967-1971), puis en Inde, elle fonde le Centre pour les Arts Textiles, de renommée internationale, en 1973. Elle est professeur à l’Université Davis en Californie.

Gyöngy Laky travaille avec des matériaux naturels ainsi que des éléments recyclés. Ses sculptures – souvent monumentales – sont principalement composées de branches d’arbres récoltées après les élagages opérés dans les rues de la ville, dans les parcs ou encore de boutures recueillies auprès des jardiniers.
La création de mots fabriqués à partir de branches et de morceaux de bois a longtemps été un thème récurrent dans son travail. En 2008, le New York Times Magazine lui a commandé la création de titres en lien avec les questions d’environnement..
Mais ce que l’on retient de son œuvre – apparentée à la Nouvelle vannerie dans les années 80 – c’est qu’ « elle nous parle d’abord de l’espace contenu, de l’espace traversé » (Michel Thomas).

 Les paniers inachevés, comme en devenir, arrêtés sur leur seule forme courbe sont projetés dans un espace en grande dimension, en 1983 à la galerie Fiberworks à Berkeley. Marie Fréchette se souvient de ce travail en évolution progressive, montrée en direct aux visiteurs et qui s’est déroulée durant une semaine : « La première fois, j’ai vu, suspendues de partout au plafond par des fils invisibles, de longues tiges végétales, brunes, remplissant l’espace avec force et légèreté. Puis, trois jours plus tard, m’attendant à une continuité de ce geste, j’entre dans la salle pour apercevoir un magnifique, immense panier, ne touchant pas au sol, suspendu lui aussi au centre de la pièce… ».

 Gyöngy Laky est aussi une militante écologiste et politique. Le travail avec les matériaux que lui offre la nature lui donne le sentiment de « participer à un mouvement d’art calme, mais significatif …».
« Mon travail se rapporte à la technologie des populations rurales – à cet aspect de l’effort humain qui , durant des millénaires, a plié, feutré, paré, tressé et tissé, lié, attaché, tordu, enveloppé, froissé, posé des bandages…La faculté de réagir aux ressources de la nature naît d’un optimisme foncier, inhérent à l’homme, qui consiste à faire quelque chose à partir de rien ». (Gyöngy Laky)

 En 1989, elle participe à la 14e Biennale internationale de la tapisserie à Lausanne.

 Son œuvre est présente dans de nombreuses collections permanentes et où elle a exposé dont le MOMA de San Francisco, l’Oakland Museum, le Musée d’art de Philadelphie, le Musée d’art contemporain à Honolulu.

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