Karen HANSEN

Karen Hansen est née à Arhus, au Danemark en 1946. Elle vit en France depuis 1966.
Elle se forme à l’atelier de Geneviève Dupeux, créatrice de tissus de renom, puis s’oriente progressivement vers la sculpture.
Aujourd’hui, elle enseigne à l’école des Arts décoratifs de Paris.

Il est difficile de classer le travail de Karen Hansen dans une catégorie, au risque de l’enfermer.
Il réside à la fois dans l’abstrait et dans le concret ; Il laisse entrevoir de la présence et de l’absence ; il se situe tout autant du côté du conceptuel que du minimalisme. Le dénominateur commun à tous ces registres est que sa création est liée au monde du textile ou du moins du fil et du souple.

 Karen Hansen travaille par séries en abordant les notions de trace, de pointillé, de ligne, d’ombre avec des moyens simples : un seul matériau, une seule couleur et des effets réduits.
Dans ses premiers travaux, elle utilise la technique du sprang : c’est une sorte de filet, plus ou moins compacte et extensible, obtenu en entrelaçant des fils tendus, à l’origine, sur un cadre. Réalisés rang par rang, les croisements affectent les fils aux deux extrémités du cadre en formant un dessin inversé caractéristique. Une partie de l’ouvrage présente une torsion en S, l’autre moitié en Z.

 En 1981, lors de la 10e Biennale de Lausanne, elle expose une série intitulée « Voiles », structures de mailles d’un filet, situées à la limite du visible. Les voiles fragiles aux lisières flottantes évoquaient des nuages de brume ou de diaphanes textures-peaux.

 Dans la série des « Grilles », le matériau est plus dense, plus visible. Le fil d’acier est à la fois rigide et souple, voire même cassant. Un seul fil continu parcourt et délimite un espace. Il concrétise aussi les empreintes du temps qui ont présidé à la lente élaboration et à la rigueur du geste répétitif. Ses lignes/grilles se lisent comme une écriture qui s’étire sur le mur selon des axes de l’horizontale, de la verticale et de la diagonale.
En 1982, elle utilise le papier. Il est le support à ses « Faux dessins », traits de fil d’acier très fin qui, tel un geste de couturière, transpercent le papier-peau et scandent l’espace mural de signes posés à intervalles réguliers.

 En 1983, elle expose à la 11e Biennale de Lausanne ainsi qu’au musée des tapisseries d’Aix en Provence. C’est l’époque où apparaissent « les flèches » posées au sol et en appui contre le mur, et dont l’ombre portée prolonge l’image rectiligne du bambou. Avec « les bâtons à compter » qui « est son système de mesure pour compter autrement », dit-elle, elle dépouille le geste et inscrit sur le mur un graphisme répétitif et primitif.
Le musée d’Art Moderne de la ville de Paris, en 1988, accueille ses « Planeurs », petits triangles en fil de métal noir, qui s’envolent sur l’espace mural comme des escadrilles.

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