Pierrette Bloch, artiste française née en 1928 à Paris, est morte en juillet 2017.
En 1947 et 1948, elle étudie auprès d’Henri Goetz et d’André Lhote.
Elle expose pour la première fois au Salon des Surindépendants en 1949 et la même année se lie d’amitié avec Colette et Pierre Soulages.
A partir de 1951, ses expositions personnelles se tiennent aussi bien à Paris qu’aux États-Unis, où elle séjournera à plusieurs reprises. Tout au long de sa carrière, Pierrette Bloch a eu recours aux matériaux pauvres et aux motifs réduits. Travaillant avec collages, encre sur papiers, isorels, cordages et crin de cheval, elle exploite ses formes de référence préférées — le point, la ligne, le tiret. Elle explore les limites entre le dessin et la sculpture ainsi que les rapports de vide et de plein dépendant de ses gestes spontanés.
En 1953 elle réalise ses premiers collages et en 1973 ses premiers travaux en mailles. L’artiste noue la première grande maille de crin tout en continuant par ailleurs à exploiter les encres avec des points sur papier. Ces deux grandes séries sont caractérisées par un mouvement répétitif, comme tricoté et ininterrompu. Les points et mailles se font alors échos, tel un murmure de l’artiste.
L’artiste se consacre à la sculpture de crin vers 1984, écriture retranscrite dans l’espace, ondulant et prenant le pas sur les points qui laissent place à la ligne. Les lignes de papier sont créées à partir de 1993 et sont inspirées des compositions linéaires de crin, en particulier celles dites Boules, réalisées entre 1988 et 1989, où Bloch aligne sur un fil de nylon des nœuds rugueux de crin. En adaptant la sensation de mouvement, le rythme et la continuité, elle essaie rétroactivement, après son succès de libération de la ligne du plan bidimensionnel à travers l’emploi du crin, d’accentuer le caractère tangible et tridimensionnel du papier.
A force de transformer le support en motif de la ligne même, qui peut atteindre une longueur comprise entre 1 et 12 m, Bloch explore une nouvelle possibilité de balade sur une matière pourtant connue.
Elle a été sélectionnée pour les 9e (1979) et 10e (1981) Biennales Internationales de la Tapisserie de Lausanne et elle est la première artiste du programme Identités Textiles à exposer à la Galerie nationale de la tapisserie et d’art textile à Beauvais en septembre 1982. Son travail est régulièrement exposé en France : le Musée de Grenoble lui organise une rétrospective en 1999 ; en 2002 s’est tenue une exposition au Cabinet d’art graphique du Centre Pompidou, ainsi qu’une au Musée Picasso d’Antibes, un an plus tard ; puis, le Musée Fabre de Montpellier organise une exposition en 2009.
En 2014 le Museum Pfalzgalerie Kaiserslautern lui dédie l’exposition monographique Pierrette Bloch – Punkt, Linie, Poesie, et le Musée Jenisch Vevey en Suisse lui rend hommage avec une première rétrospective, Pierrette Bloch : L’intervalle.
La galerie Karsten Greve, à Paris, a consacré plusieurs expositions, dont la dernière en 2017, à cette artiste française renommée de l’Abstraction d‘après-guerre, dont l’œuvre internationalement reconnue a été exposée dans des prestigieux musées.
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Sites internet :
Site Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierrette_Bloch