Vera SZEKELY

Vera Székely, née Vera Harsányi le 12 octobre 1919 à Piešťany, en Slovaquie, est décédée en 1994.

Elle a étudié à Budapest, à l’école des Arts Décoratifs.

En 1946, elle fait un séjour de plusieurs mois à Vienne, où elle commence une collaboration artistique avec Pierre Székely et André Borderie. Ils rejoignent ensemble Paris, où elle s’installe comme réfugiée. Aux côtés de Pierre Székely, devenu son mari, Vera Székely réalise des œuvres abstraites aux formes dépouillées, et le couple continue à collaborer avec André Borderie.

Elle s’inspire dans son travail des arts primitifs et des objets de culte. Elle participe à l’exposition de l’association France-Hongrie à la galerie de Bussy à Paris, en juin 1947, dont le comité d’honneur regroupe des noms tels que Georges Braque, Henri Matisse, Jacques Villon. Ses œuvres sont exposées en 1950 à la galerie Maxime Old et sont diffusées à partir de 1953 à la galerie MAI.

En 1950, elle emménage avec son mari dans un pavillon à Bures-sur-Yvette dans la vallée de Chevreuse. Au delà de la céramique et de la sculpture, elle ouvre sa palette à des peintures, des mosaïques, des tapisseries, des vitraux. En 1954, elle obtient une médaille d’or à la Triennale de Milan. La même année, elle participe, toujours avec son mari et André Borderie, à la restauration intérieure de l’église Saint-Nicolas de Fossé, dans les Ardennes, où la modestie des moyens financiers les pousse à réaliser des œuvres d’une grande simplicité esthétique.

Le Musée d’art moderne de la ville de Paris montre ses sculptures en 1965-1966. En 1966, elle travaille avec son mari à l’aménagement intérieur de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Clichy. Elle participe également en 1979 à l’exposition Présence Paris-Budapest, installée à l’Orangerie du Jardin du Luxembourg, à Paris.

Avec une première utilisation de la toile en 1978 pour construire de grands volumes aériens, elle s’intéresse au textile dans les années 80. Elle réalise des sculptures de toiles suspendues, sensibles au vent ; elle emprunte des éléments déjà existants, comme pour les sculptures à base de cônes, servant à la réalisation de chapeau de feutre, empalés sur des piquets de bois ; elle s’approprie le feutre qui, d’après elle, a une force d’inertie et le dynamise en le mettant en tension. L’apesanteur est pour elle essentielle. Ce qui l’intéresse avant tout est l’assemblage et la structuration.

En 1985, Michel Thomas lui demande de réaliser l’installation de « Fibres Art 85 » au Musée des arts décoratifs de Paris et une exposition lui est consacrée de septembre 85 à janvier 86 au musée d’art moderne de la ville de Paris.

Si vous voulez connaître les numéros de Textile/Art qui contiennent des articles sur cet artiste, tapez son nom dans le moteur de recherche.